Dans le nom

Spectacle disponible en tournée
Durée 1h40
© Simon Gosselin
Une histoire de sorcellerie dans le monde paysan
Après la mort de sa mère, Davy s’associe à l’exploitation agricole de son parrain. Dans un monde écartelé entre rendement et morale, Davy s’installe finalement à son compte pour mener son exploitation comme il l’entend. Après des débuts très encourageants, l’exploitation de Davy rencontre une suite inexpliquée de problèmes. Une voisine lui souffle que quelqu’un lui veut du mal et lui jette des sorts. Une seule personne peut l’aider : l’homme de Lacroix. Il contactera le mystérieux individu. Commencera alors une traque mortelle pour retrouver le coupable. Pour vaincre le mal, il faudra prononcer son nom.
Note d’intention
Dans le nom est un thriller psychologique, une enquête. Durant cette enquête, les personnages comme les spectateurs sont priés de trouver le méchant, le coupable, celui qui fait souffrir les héros. C’est le but ultime des productions fictives mondiales : trouver le méchant. Parce qu’il doit bien y en avoir un. Parce qu’il doit bien avoir une origine, une cause à toute cette souffrance. Pourtant, Jeanne Favret-Saada est formelle : après avoir longuement étudié la sorcellerie paysanne en France, elle n’a eu a faire qu’à des victimes, jamais de sorcier.
La langue est le sujet principal de Dans le nom, elle noue les sorts et précipite les destins. Le verbe tue tout autant qu’il guérit.
La vérité ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, ce sont les brèches. L’invisible. La manière dont une parole devient légitime grâce à ce qu’elle sous-entend, à ce qu’elle ne dit pas, à ce qu’elle occulte. Le langage comme science occulte. Dans le nom n’est pas un réquisitoire politique ; c’est avant tout une métaphore.
Distribution
Avec
Joseph Drouet, François Godart, Caroline Mounier, Victoria Quesnel, David Scattolin, Noémie Gantier en alternance avec Lou Valentini
Création vidéo Pierre Martin Oriol
Régie vidéo Pierre Hubert
Création lumière Mathilde Chamoux
Régie lumière Julie Bardin
Création son John Kaced et Tiphaine Raffier
Régie son François-Xavier Robert / Bertrand Faure
Régisseur général Olivier Floury
Production La femme coupée en deux
Coproduction Théâtre du Nord – Théâtre National Lille Tourcoing – Région Nord Pas-de-Calais / La rose des vents, scène nationale Lille Métropole, Villeneuve d’Ascq dans le cadre du festival Prémices #3 / Le Phénix, scène nationale, Valenciennes.
Spectacle a été créé le 22 mai 2014 au Théâtre du Nord dans le cadre de Prémices #3 festival jeune création théâtrale – Théâtre du Nord – La rose des vents.
*La compagnie La femme coupée en deux bénéficie du soutien du ministère de la Culture / Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France, au titre de l’aide aux compagnies conventionnées et est soutenue par la Région Hauts-de-France.
Extrait
Il existe des méchants sur cette Terre.
Ils sont méchants, car ils détiennent un savoir mauvais. Ils ont des mauvais livres, des objets mauvais. Ils sont très dangereux. Ils se connaissent, ils se reconnaissent entre eux. Ce n’est jamais entre eux qu’ils font le mal. Ils volent des gens comme vous, des gens qui ont des choses que eux veulent.
Des gentils. Des gens qui sont un obstacle pour eux. Ils veulent les éliminer. Et ils ne peuvent pas s’en empêcher. Ils font le mal depuis qu’ils sont nés, tous les jours. Parce qu’on ne leur a rien appris d’autre. Et l’idée de faire le mal les brûle. Et pour vous, rien ne va s’arrêter. Pour vous, c’est très grave. Vous, vous êtes pris, pris dans le flux. Vous êtes pris dans une crise aiguë de sorcellerie.