La Chanson [reboot]

Note d’intention
Note d’intention
Distribution
Texte et mise en scène Tiphaine Raffier
Avec Jeanne Bonenfant, Candice Bouchet, Clémentine Billy
Assistante à la mise en scène Clémentine Billy et Joséphine Supe
Scénographie et lumières Hervé Cherblanc
Vidéo Pierre Martin Oriol
Musique Guillaume Bachelé
Son Martin Hennart
Costumes Caroline Tavernier
Chorégraphie Johanne Saunier
Directeur technique Olivier Floury
Régie vidéo et lumières Lucie Decherf
Régie son Jehanne Cretin-Maitenaz
Re-création Décembre 2O21
Production La femme coupée en deux*
Coproduction Théâtre de Lorient CDN, Le Préau, CDN de Normandie-Vire, Théâtre Sorano – Toulouse
Création 2012 au Théâtre du Nord dans le cadre du Festival Prémices, avec les comédiennes Noémie Gantier, Victoria Quesnel et Tiphaine Raffier.
Production Théâtre du Nord – CDN de Lille-Tourcoing en coréalisation avec la rose des vents, Scène Nationale de Villeneuve d’Ascq
Avec le soutien de la SACD
*La compagnie La femme coupée en deux bénéficie du soutien du ministère de la Culture / Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France, au titre de l’aide aux compagnies conventionnées et est soutenue par la Région Hauts-de-France.
Pourquoi remonter La Chanson aujourd’hui ? Ce spectacle semble venir d’un autre monde, d’un monde dans lequel les réseaux sociaux n’en étaient qu’à leurs balbutiements, et où les enjeux climatiques peinaient à se populariser.
À l’époque, les membres d’Abba semblaient fâchés pour la vie et avaient déclaré « ne jamais se reformer ».
Aujourd’hui, en 2021, Abba annonce son retour sur TikTok et c’est dans un contexte de fin du monde que leurs hologrammes se chargeront de la tournée.
En 2011, moi aussi, j’étais différente. J’étais au début d’un long cheminement d’émancipation artistique et féministe.
Quand j’ai écrit La Chanson, il y avait sur ma table de chevet Premiers matériaux pour une théorie de la jeune fille du Comité invisible.
Barbara, Pauline et Jessica ont grandi dans un univers « prêt-à-vivre ». Tout y est digéré, normé : leur journée, leur rôle, leurs émotions. Divertissement et consommation constituent la devise de leur empire.
L’invention des personnages de Barbara, Pauline et Jessica vient de cette culture anarchiste de la Jeune fille comme un agent et un produit de consommation.
Lorsque j’ai écrit La Chanson, je me tenais sur un pont suspendu entre deux rives. D’un côté, on trouvait la séduction de Disney, la science du récit et de l’entertainment, la nostalgie carton-pâte de l’enfance pour toujours. L’envie était grande d’intégrer cette hégémonie culturelle comme matrice originelle.
Sur l’autre rive, on trouvait la révolution anarchiste, le monde de la déconstruction et de l’expérimentation artistique.
Ce que ces deux rives avaient en commun, c’était leur propagande.
Nourrie d’un passage par le cinéma en 2018, La Chanson revient. Enrichi de nouvelles collaborations artistiques, La Chanson redémarre pour interroger : à l’heure de nos nouveaux modes de consommation culturels, la jeune fille est-elle réellement sortie de son aliénation ?
Puisque La Chanson parle d’imitation et de copie, il fallait impérativement que la Chanson devienne La Chanson [reboot].
Extrait
Aucun allumage n’est nécessaire,
il n’y a donc aucun risque d’incendie
Lorsque l’on aspire, le microprocesseur active le vaporisateur qui chauffe et qui mélange le liquide contenu dans la
cartouche avec l’air inspiré chargé d’humidité Ce mélange est propulsé sous forme de vapeur
et inhalé par l’utilisateur
Le corps est une structure intégrée qui regroupe
une coque en acier inoxydable, une batterie au lithium, un microprocesseur, un vaporisateur et
une recharge contenant les arômes de tabac
Elle est munie en son extrémité d’une Del lumineuse simulant la combustion
La cigarette électronique n’est pas un jouet
La cigarette électronique n’est pas un jouet
La cigarette électronique n’est pas un jouet
